Tous égaux devant le sport ? Vraiment ?
Toute le monde l’affirme : il faut bouger pour être en bonne santé, mais sommes-nous tous conditionnés pour faire du sport ? On sait, par exemple, que « les athlètes ont des qualités physiques spécifiques, dont certaines s’expliquent par des mutations récemment identifiées sur le gène HFE », comme on peut le lire dans « Elle ». Les experts ont également (et notamment) remarqué que « les sprinteurs ont plus de fibres musculaires rapides que les marathoniens en raison d’une variante sur le gène ACTN3 ». En fait, nous disposons de 23.000 gènes qui définissent nos caractéristiques physiques et cellulaires, mais l’environnement, les entraînements et le goût pour la compétition jouent aussi en la matière. Dès lors, si on ne se sent pas l’âme d’un sportif, rien ne sert de forcer, car l’abandon sera au bout du chemin, surtout si le plaisir de pratiquer n’est pas au rendez-vous. « L’idéal est de tester plusieurs disciplines pour trouver celle qui apporte une vraie satisfaction », est-il noté dans les colonnes du magazine. Les périodes de la vie influent aussi. « Des gens peu performants à 20 ans peuvent devenir les meilleurs dans leur catégorie à 50. » Reste que l’injustice est réelle : « certaines personnes s’entraînent peu et s’affinent rapidement, quand d’autres passent des heures à la gym sans constater le moindre résultat sur leur silhouette ». Alors ? « La génétique et le morphotype expliquent un nombre de prédispositions, comme une meilleure utilisation des lipides par l’organisme ou une plus grande souplesse. Mais l’absence de résultats est plus généralement liée à un entraînement inadapté ou à des croyances erronées. Par exemple, ne travailler que le bas du corps pour l’affiner, alors qu’en développant les muscles de cette zone, on risque de l’épaissir. » Cependant, « sans ‘gène du sport’, il n’est pas facile de savoir quelle activité pratiquer puisqu’aucune ne nous attire ». Eh oui…
Photo : « Elle », édition du 15 avril.